Une sculpture par Mehdi-Georges Lahlou.
Acier inoxydable, son.
Pour le projet Into the Palm, the Birds..., l'artiste a réalisé une sculpture dans un espace semi-public qui combine son et lumière pour impliquer la communauté diversifiée de Molenbeek-Saint-Jean.
Plutôt que de considérer cette intégration artistique comme une bouffée d'air frais visuelle dans la commune, le projet créera un lieu de magie et de contemplation activé par un chœur de sons, de chants et de musique enregistrés à Molenbeek même.
Dans son œuvre, Mehdi-Georges Lahlou cherche à repenser la relation entre l'œuvre qu'il crée et le public. La forme de son œuvre d'art est en dialogue avec le lieu où elle est exposée et les personnes qui la découvrent. Pour cette installation sonore, l'artiste propose une rencontre sensorielle qui prend en compte les diverses communautés de Molenbeek tout en créant un sentiment d'unité entre elles.
Into the Palm, the Birds... transcende la langue et la nationalité pour créer un sentiment d'émerveillement et d'appartenance.
La structure métallique physique prend la forme d'un palmier évidé avec une seule entrée. À l'intérieur du palmier, on peut s'asseoir sur un banc pour se reposer et se laisser enchanter par le son et la lumière. La structure en grille du moucharabieh filtre dynamiquement la lumière à l'intérieur.
Le palmier est un motif récurrent dans la pratique de Mehdi-Georges et est également au cœur de ce projet. Il évoque la chaleur et rappelle les rayons jaunes et chauds du soleil, que ce soit par une froide journée d'hiver ou par une nuit pluvieuse. Le palmier, tel un totem, évoque le paradis et invite à pénétrer dans ce lieu enchanté. Ce sens de la magie, un exorcisme de ce qui semble déplacé dans l'environnement de Vaartkapoen, est essentiel à l'expérience de cette œuvre d'art. Molenbeek compte plus de 140 nationalités différentes : tous les Molenbeekois peuvent s'identifier comme résidents de Molenbeek ou comme citoyens du monde et peuvent entrer ensemble dans l'espace et le partager.
Cependant, c'est l'installation sonore qui constituera la véritable magie qui submergera ceux qui pénétreront dans l'installation artistique. Ce matériel sonore se compose d'enregistrements de différents sons que l'on peut entendre à Molenbeek. L'œuvre est comme une symphonie dont la communauté est un élément actif.
Les oiseaux constituent le lien entre les sons et l'iconographie du palmier. Les sons de leurs différents petits airs constituent la base de l'installation sonore. Par opposition au palmier, qui évoque une bouffée d'air frais ensoleillé et magique à Molenbeek, ces sons d'oiseaux reconnaissables, comme les autres sons, sont enregistrés dans le quartier lui-même.
À travers le temps et l'espace, les oiseaux ont toujours été utilisés dans la littérature et l'art pour représenter des personnes, comme on peut le lire dans La Conférence des oiseaux, un poème persan écrit par Farid al-Din Attär en 1177. Ils évoquent la beauté et l'individualité, mais aussi la migration et la collectivité.